English
French Korean |
|
---|---|
Power Tower Paris < > Busan |
Artistes participants :
14
artistes travaillent en France :
Argentinelee
& Sébastien Szczyrk
Bad Beuys Entertainment
Simon Boudvin & Johann Van Aerden
Rada Boukova
Maggy Cluzeau
Baptiste Debombourg
Iris Gallarotti
Pierre Guy & Bruno Botella Yorigami
Julien Jassaud
Emmanuelle Mason
Lionel Sabatté
Nicolas Schöffer
12 artistes coréens du groupe NEWFORM
:
Young kyoung Koo
Mie-A Kim
Min-jung Kim
Yoon-sek Kim
Joo-ryun Rho
Dae-yong Byun
Gang-jo Seo
Mi-youn Yu
Eun-ho Lee
Sung-hyung Lee
Gyu-sik Choi
Ji-hee Hwang
POWER
TOWER « Mini power PEINTURES »
Peinture
2007
C’est
un ensemble d’une trentaine de peintures plutôt très
petites qui se déploient sur les murs comme un jeu de cube…
Elles sont pratiques, car facilement transportables ; économiques,
car elles consomment peu de bois de peinture et de toile ; écologiques
pour les mêmes raisons.
C’est un ensemble de petits univers concentrés parfois proches
du pictogramme, parfois de l’objet en volume dans lesquels gesticulent
et s’ébattent des personnages, des animaux, des routes, des
volants de voiture, des casques de moto, des bâtiments, des prairies,
des ciels, des sexes, des mains, des fleurs, des monstres, des cicatrices,
des pieds, etc.
—
Lionel Sabatté, ce jeune artiste également à l'aise avec le dessin, l'objet ou le film d'animation, utilise au gré de son inspiration ces différents supports. Des codes et des moyens plastiques simples lui permettent de faire preuve d’une intense production. L’enchaînement créatif très rapide introduit dans son travail un rythme frénétique, une mobilité et une fluidité spontanée. Ses dessins animés en boucle illustrent bien ce bouillonnement continu. De l’expression débridée d’un imaginaire fertile à l’élaboration de structures utilisant aussi des éléments de notre quotidien, il réinvente et ébranle des mondes codifiés dans lesquels la dérégulation est de mise. Derrière la simplicité apparente du geste et des moyens utilisés se cache un univers plus complexe. Ce qui semble drôle et cocasse tout d’abord, peut rapidement devenir grave et violent tout en se teintant de romantisme…_Dossier de presse_Galerie Anton Weller_2007
A Tradition
of excellence
Dessin
2007
Plans de paysages
souterrains en coupe :
Ce sont des plans d’urbanismes souterrains, des coupes transversales
de réseau d’architectures secrètes : des Bunker Nazis
à la zone 51 dans le Nevada, des palaces de Sadam Hussein aux prisons
secrètes de la CIA en Europe jusqu’à la grotte de Tora
Bora de Ben-Laden. De tels exemples existent dans notre actualité,
et nourrissent aussi l’imaginaire fantastique en passant par les productions
mettant en scène des super Héros ou des mondes extraterrestres...
—
Baptiste
Debombourg réalise des sculptures à partir d‘éléments
standardisés issus de notre quotidien tels les emballages, cartons,
caddies, automobiles, en lien avec leur environnement. Sa réflexion
s’étend aux usages et aux comportements qu’ils induisent
et à la relation psychologique, presque affective, que nous entretenons
avec ces objets qui conditionnent notre rapport au monde.
En lieu et place de leur apparente neutralité et de l’indifférence
qu’ordinairement ils inspirent, Baptiste Debombourg recherche et utilise
leur potentiel de création, d’invention, même si cette
marge d’intervention laissée vacante est relativement mince
lorsque les formes et les usages sont pré-définis et pensés
à notre place. Envisageant sa pratique artistique comme un lieu de
rencontre entre les cultures nobles et les cultures populaires, Baptiste
Debombourg s’intéresse aux différents modes d’appropriation
des objets standards, comme le tuning ou la customisation. Des pratiques
qui condensent de façon ambiguë le désir de métamorphoser
des objets courants et l’échec programmé de ces tentatives,
puisqu’ils ne permettent souvent pas de dépasser la médiocrité
propre à leur mode de production. Le travail de Baptiste Debombourg
révèle ainsi les décalages entre l’idéal
que l‘on cherche à atteindre et la réalité limitée
de ce qui peut être fait.
Untitled
Pink - Silky, shiny, strong, washable & dry cleanable
Installation
2007
Des dizaines de photographies format 10x15cm sont assemblées, accumulées du sol au plafond, à la verticale, et forment la silhouette d’une tour. Les photographies ne montrent, dans un premier temps, que leur verso, leur face cachée. Le travail met en effet en jeu le paradoxe entre voir et regarder. Qu’est ce que je vois quand je regarde le verso d’une photo ? Qu’est ce qui se trouve de l’autre côté de l’image et que je ne vois pas ? Les photographies sont reliées entre elle par du fil rose. Les coutures font apparaître, autant que disparaître, des lignes et des surfaces. Le fil dessine, tisse des espaces, intérieurs ou extérieurs, des architectures. Simultanément les lignes se brouillent, se croisent, et l’image se perd. Le questionnement entre voir et regarder se prolonge, se complexifie au fur et à mesure que les fils se tissent. Ils font le lien, entre le recto et le verso, entre ce que je vois et ce que je regarde, le fil passe de l’un à l’autre alors que notre regard reste bloqué. Le fil nous invite à passer de l’autre côté, à voir enfin, à résoudre l’énigme. Pourtant ce que le spectateur découvre ne résout pas le paradoxe, mais le prolonge.
—
Les travaux récents d’Iris Gallarotti prennent la forme de l'installation associant des matériaux et des médiums divers. L'exploration puis l'appropriation de la vidéo s'ayant conduite à la pratique de l'installation, cette dernière y demeure prédominante. Les constituants principaux de la vidéo (la durée, le cadre, l'image mouvement, le défilement, la lumière) deviennent alors des champs de réflexion pour sa pratique artistique. Son travail interroge le réel et ses représentations collectives véhiculées par le cinéma et les clichés de la télévision. Il remet ainsi en cause leurs fondements et leurs logiques. Ce questionnement du réel par l'image s'élabore tant dans les vidéos de l'installation De l'autre côté, que dans la pièce Oasis qui met en tension différents niveaux de réalité a priori distincts. Interrogeant le médium qui les constitue, ses travaux bousculent les évidences et donnent ainsi de nouveaux points de vue souvent aporétiques. Ils fonctionnent comme des terrains d'investigation où se rencontrent et coexistent les contraires, afin de produire des actes de réconciliation.
Postulat
#14 The Modulors (A tribute to Le Corbusier)
Vidéo installation
2007
La tour est
un motif architectural résolument moderne. Elle constitue une réponse
à la fois pratique et théorique aux enjeux économiques,
sociaux et spatiaux de la ville actuelle dont elle dessine le profil. Le
Corbusier présente la tour comme la réponse idéale
à l’expansion urbaine de la seconde moitié du XXe siècle
: la place libérée au sol par la tour est supposée
permettre l’implantation de la nature au sein de la ville. Il va jusqu’à
concevoir la tour comme le support d’empilement de modules taillés
à la parfaite mesure du corps humain et de ses besoins, mettant au
point un mètre étalon appelé le Modulor.
Le Modulor pose la question de la co-attenance entre le corps et l’architecture
qui l’accueil. Dans quelle mesure est-ce l’architecture qui
est taillée à la mesure du corps humain ou le corps humain
qui épouse les contours de son habitat?
Des corps sont projetés à la surface de cubes transparents
en origami. Leurs présences sont vagues, immatérielles, elles
nimbent à peine l’interface de projection, mais l’habitent
néanmoins. Parfois, la limite inframince du cube est vécue
comme une prison qui contraint le corps, parfois comme le lieu qui rend
possible la danse et produit l’acte d’habiter.
—
Emmanuelle
Mason est née en 1976, elle vit et travaille à Paris.
Diplômée des Beaux arts de Paris en 2002, elle écrit
à présent un doctorat à l’université de
Paris1. Elle expose souvent son travail en France et à l’étranger
(Grèce, Chine, Angleterre, Espagne…).
Artiste polyvalente, Emmanuelle Mason s’exprime aussi bien par la
vidéo, la photo, l’installation, la performance, la sculpture
en nouveaux matériaux, le dessin et la création de dispositifs
synésthésiques. Son travail est marqué par une réflexion
philosophique sur l’Altérité, la conscience, le regard
et la perception. Elle cherche à rendre tangible le lien entre l'oeuvre
et le spectateur, en créant des oeuvres qui "apparaissent",
se révèlent, inquiètent... Pour Emmanuelle Mason, l'oeuvre
est une instance d'altérité à part entière.
Dernièrement, elle travaille sur des dispositifs pénétrables
mêlant installation, vidéo et dessin. La vidéo révèle
petit à petit un dessin jusqu'alors illisible. Ce dessin se déploie
dans l’espace et dans le temps. Le regard du spectateur/participant
est activé, le dessin apparaît et se révèle,
petit à petit, fugacement, jamais entièrement. L’oeuvre
nous regarde autant
que nous la regardons.
La
Séparation
Jeu de plateau
2003
La Séparation
est un jeu inspiré par la Société du Spectacle
de Guy Debord. Le but du jeu est d’échapper au monde de l’image
autonomisée pour atteindre le monde de ce qui est directement vécu.
Le joueur dépense des points pour se déplacer d’étape
en étape. Ces points servent également à s’approprier
des lieux symboliques de l’emprise du spectacle. Il est indispensable
de s’assurer le contrôle de ces lieux car ils sont le point
d’entrée sur le plateau des agents du spectacle, dont le but
est d’entraver la progression du joueur. De plus, en fonction du nombre
de lieux maîtrisés, le joueur tire à chaque tour un
certain nombre de cartes qui lui permettent de récupérer des
points.
Pour gagner, le joueur doit amener au moins un de ses pions au monde de
ce qui est directement vécu. Il peut alors prendre le temps de réfléchir
au texte des cartes qu’il a tirées. Si le joueur épuise
ses points avant d’avoir atteint cet objectif, il a perdu. Cela ne
doit pas l’empêcher de réfléchir également
aux cartes qu’il a tirées.
Ces cartes, par leur texte et leur association par famille, permettent de
créer à chaque fois une nouvelle histoire dont les règles
du jeu sont l’ossature.
—
Après des études d'ingénieur, Julien Jassaud décide de suivre sa vocation artistique et entre à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris dont il sort diplômé en 2006. Il a, durant sa scolarité à l'Ensba, exposé à Paris, à Tokyo et en Corée.
The
Spruce Goose
Animation
2007
Par une accumulation
de richesses inouïes et une débauche de moyens technologiques
Howard Hughes a été ce corps qui, à l’avant-garde
de tout autre, a pu s’illuminer intégralement et s’affranchir
des limites terrestres de la pesanteur, du temps. Partant d’un héroïsme
viril avide de conquêtes industrielles, cinématographiques
et féminines, Hugues a inondé la presse avec son image. Comme
les reproductions de ses portraits triomphants, toutes les chambres qu’il
habite sont identiques : même mobilier, mêmes fleurs, même
journal, même repas servi aux heures habituelles. Malgré les
voyages il se retrouve toujours au même endroit, trônant “partout
et nulle part, hier et demain, puisque tous les points de repère
à un espace ou à un temps astronomique sont éliminés”(Esthétique
de la Disparition Paul Virilio).
Auto proclamé Maître du Temps, il s’exile à la
fin de sa vie dans le Desert Inn à Las Vegas. Dans une chambre vide
au dernier étage de cet hôtel casino du Strip, Hughes vit tel
un ermite seul, nu, laissant pousser ses cheveux, sa barbe et ses ongles.
Un mort-vivant, un ectoplasme suspendu au monde des vivants, revenant sans
cesse dans les endroits qu’il a fréquenté de son vivant
sans jamais avoir eu à mourir.
Dans l’animation-vidéo que nous proposons les mains décharnées
de Howard Hugues parcourent un tableau de commande sans fin que nous identifions
comme sa dernière interface au monde. Dans la besogne incessante
des doigts sur les boutons, actionnant les commutateurs, réglant
les molettes, déplaçant les curseurs, nous avons voulu reproduire
ce procès de répétition et de perte d’identité.
Cette image dépourvue de narration répond néanmoins
à un scénario établit sur le fonctionnement de cette
machine. Chaque élément de l’image est interdépendant,
chaque action entraînant une modification dans la configuration du
tableau de commande. Les mains subissent également le même
traitement, s’intégrant alors à un programme répétitif
et sans âme.
—
Pierre Guy et Bruno Botella Yorigami sont depuis 2001 membres actifs du groupuscule méconnu des Frères du Libre Esprit. Ils tentent à travers une propagande subliminale de rétablir l'ordre dans l'esprit de chaque citoyen par une action qui mêle l'ultra-violence et les idéologies dangereuses telle que l' écologisme ou le pacifisme. Ils tentent ainsi de contrecarrer les images de chaos qui travaillent inlassablement chaque cortex cérébral.
Database
panorama
Vidéo
projection
2007
Database panorama est une projection vidéo sonore fondée sur deux iconographies superposées, architecture constructive et architecture électronique. La tour est traitée comme une fonction architecturale cristallisant le développement économique et rendue possible par les technologies mécaniques, architectoniques, communicationnelles. Vue d’en bas la haute tour dénote un pouvoir supérieur qui tout à la fois observe et informe le territoire local. Ses antennes au sommet reçoivent et envoient des informations, dans les bureaux les plus proches du sommet, se négocient les affaires du monde. A l’ère informatique, cette fonction politique est concurrencée par les machines en réseaux. Le monde physique est modélisé virtuellement dans des logiciels informatiques, la localisation des individus est transcodée informatiquement. Formellement, les organes électroniques se mettent à ressembler au paysage urbain tel qu’on le voit du haut d’une tour. La technologie informatique absorbe la fonction politique et économique de la tour, elle crée peut-être la nouvelle architecture virtuelle vouée à dominer à son tour le monde physique…
—
Née en 1975 à Busan (Corée du Sud), Argentinelee vit et travaille à Paris, Séoul, Tokyo et Pusan. Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en mars 2003 et diplômée de l'université d'Arts plastiques à Pusan en 1997. Artiste multimédia coréenne, Argentinelee organise aussi temporairement des expositions internationales. Dans son travail artistique, elle explore l’installation vidéo interactive, la performance, la photographie et la sculpture, à partir des outils actuels d'image numérique. Argentinelee s'intéresse à la relation entre l'homme et la machine et interroge le nouveau paradigme d’une humanité assistée par ordinateur, entre émotion et logique, individualité et standardisation.
Né en 1981, Sébastien Szczyrk vit et travaille à Montreuil. Son travail s’articule principalement autour de la recherche sonore. Il participe à divers projets tes que Un Escargot vide?, Un Mouton sur l’épaule (avec Sébastien Petit), et a notamment joué en France, en Belgique, au Japon, en Bosnie-Herzégovine… Il s’intéresse également au spectacle vivant. Il collabore avec la compagnie de danse contemporaine TNSH et a participé au festival « Compil d’avril » (Charleroi, Belgique). Parallèlement, il compose des bandes sons pour les installations de différents artistes. Il a collaboré avec Argentinelee à l’installation Fluide, présentée lors de l’exposition «Cheonggyecheon project II - visible or invisible» au Séoul Museum of Art en Corée.
http://argentinelee.free.fr/index.htm
http://sebastien.szczyrk.free.fr/
Database
panorama
Vidéo
projection
2007
Database panorama est une projection vidéo sonore fondée sur deux iconographies superposées, architecture constructive et architecture électronique. La tour est traitée comme une fonction architecturale cristallisant le développement économique et rendue possible par les technologies mécaniques, architectoniques, communicationnelles. Vue d’en bas la haute tour dénote un pouvoir supérieur qui tout à la fois observe et informe le territoire local. Ses antennes au sommet reçoivent et envoient des informations, dans les bureaux les plus proches du sommet, se négocient les affaires du monde. A l’ère informatique, cette fonction politique est concurrencée par les machines en réseaux. Le monde physique est modélisé virtuellement dans des logiciels informatiques, la localisation des individus est transcodée informatiquement. Formellement, les organes électroniques se mettent à ressembler au paysage urbain tel qu’on le voit du haut d’une tour. La technologie informatique absorbe la fonction politique et économique de la tour, elle crée peut-être la nouvelle architecture virtuelle vouée à dominer à son tour le monde physique…
—
Née en 1975 à Busan (Corée du Sud), Argentinelee vit et travaille à Paris, Séoul, Tokyo et Pusan. Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en mars 2003 et diplômée de l'université d'Arts plastiques à Pusan en 1997. Artiste multimédia coréenne, Argentinelee organise aussi temporairement des expositions internationales. Dans son travail artistique, elle explore l’installation vidéo interactive, la performance, la photographie et la sculpture, à partir des outils actuels d'image numérique. Argentinelee s'intéresse à la relation entre l'homme et la machine et interroge le nouveau paradigme d’une humanité assistée par ordinateur, entre émotion et logique, individualité et standardisation.
Né en 1981, Sébastien Szczyrk vit et travaille à Montreuil. Son travail s’articule principalement autour de la recherche sonore. Il participe à divers projets tes que Un Escargot vide?, Un Mouton sur l’épaule (avec Sébastien Petit), et a notamment joué en France, en Belgique, au Japon, en Bosnie-Herzégovine… Il s’intéresse également au spectacle vivant. Il collabore avec la compagnie de danse contemporaine TNSH et a participé au festival « Compil d’avril » (Charleroi, Belgique). Parallèlement, il compose des bandes sons pour les installations de différents artistes. Il a collaboré avec Argentinelee à l’installation Fluide, présentée lors de l’exposition «Cheonggyecheon project II - visible or invisible» au Séoul Museum of Art en Corée.
http://argentinelee.free.fr/index.htm
http://sebastien.szczyrk.free.fr/
ECHELLE
Sculpture
2007
Cette sculpture réalisée
à partir d’un matériau élastique tel que celui
utilisés dans la confection des sous-vêtements prend la forme
d’une architecture. Il en ressort une évocation ironique des
oppositions entre le féminin et le masculin, de l’imagerie
et des expressions qui leur sont associés (de la promesse du «
7ème ciel », en passant par « grimper au rideaux »
ou « tu montes, bébé…» du film noir).
Cette échelle molle en élastique à sous-vêtements
tendue entre sol et plafond est un clin d’œil humoristique. Elle
est la représentation d’une promesse en même temps que
celui d’un chemin improbable. Elle s’oppose au construit, au
solide, à la tour en haut de laquelle se languit la princesse.
—
Née en
1977 dans la Vienne (France) Maggy Cluzeau s’est
tournée vers la sculpture après des études d’arts
appliqués. Aux Beaux-arts de Paris elle a suivi pendant 5 ans l’enseignement
de Richard Deacon.
Depuis l’obtention de son diplôme, elle continue sa pratique
artistique par le biais de différents projets de résidence
en France et de plusieurs invitations de workshops aux Etats-Unis. Elle
s’est installée en septembre dernier à Bruxelles, Belgique.
Dans sa pratique artistique Maggy tient principalement à mettre en
œuvre le rapport frontal à l’objet. L’idée
attrapée, elle cherche la configuration optimale pour les ricochets
culturels et intimes.
La notion de temps est centrale dans son travail et avec elle le rapport
au changement d’état.
Elle aime travailler avec des matériaux naturels et souvent instables
tels que la terre, la cire, le sucre…et a réalisée plusieurs
pièces olfactives.
Elle aime constater par elle-même que les opposés convergent
souvent dans ces œuvres, beauté /laideur, répulsion/
attraction…
Tube
Vidéo
2006
Un « tube
» désigne, dans le domaine de la musique populaire des pays
industrialisés, une chanson ou un morceau de musique ayant obtenu
un très grand succès ; dans l’industrie, un tube est
une feuille d’acier cylindrique.
La vidéo Tube restitue une performance d’un personnage isolé,
dissimulé dans l’environnement, sans qu’on ne puisse
dire s’il s’évade ou se camoufle, de façon absurde,
étrange et méditative.
Comme dans un jeu d’enfant, le personnage introduits de petits cailloux
dans l’orifice d’un tube métallique enfoncé profondément
dans le sol, dans un non-lieu, entre forêt et abords d’une ville.
Chaque cailloux jeté résonne longuement contre les parois.
La fonction du tube n’est pas identifiée, mais reste son potentiel
d’instrument de musique et cette action prend la forme d’un
concert électroacoustique.
—
Rada
Boukova est née en 1973 à Sofia, Bulgarie. Parallèlement
à ces études à l'Académie Nationale Supérieure
d’Arts de Sofia, (1998) elle a créée la scénographie
et la partie audiovisuelle et sonore de plusieurs spectacles de théâtre.
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
de Paris (2002) elle expose son travail depuis en France et à l'étranger
(Berlin, Londres, Sofia..).
Utilise des médiums comme la photographie, la vidéo, l'installation
et la performance.
Elle cherche des références communes, qui lui permettent d’établir
un hors-champ qui puisse parasiter le sujet, aux dépens de l’image
elle-même.
Co-fondatrice du groupe   en 2005.
Tour
Lumière Cybernétique (La T.L.C. de Paris-la-Défense)
Vidéo
1974
Ce concept d’une
tour de 324 mètres de haut, bien que non réalisé, reste
un sommet dans l’œuvre de Schöffer. La TLC est une œuvre
cybernétique, dans le prolongement des sculptures de l’artiste,
c'est-à-dire animée par des lumières et des moteurs
en fonction d’un programme. La TLC aurait été à
la fois une architecture autour de fonctions conventionnelles, bureaux,
centre de congrès, une exposition permanente de technologies écologiques,
mais aussi une sculpture de métal et de verre qui s’anime à
la nuit tombée, et enfin un dispositif d’information à
destination des habitants, car les signaux lumineux émis correspondaient
à différentes sources d’informations sur l’état
de la ville, la météo, les grands événements.
Connue et attendue par le monde entier, elle aurait été installée
au Point M de La-Défense pour la fin des années 1970, si un
concours de circonstances malheureuses n’avaient empêché
sa construction. Le Président Georges Pompidou l’avait acceptée
et donnait la garantie de l’Etat mais décéda quelques
semaines avant la signature. Nicolas Schöffer considérait qu’elle
existait “virtuellement” du fait de l’accomplissement
parfait de toutes les études et travaux préliminaires. A l’avant-garde
de tous les projets existants, elle est encore plus facilement réalisable
aujourd’hui du fait des nouvelles technologies.
Schöffer disait que “l’existence virtuelle de la Tour aurait
de puissants effets prévisibles et imprévisibles”.
Cette Tour a été proposée en 1986, par Nicolas SCHÖFFER,
pour le Liberty Parc, New Jersey, et en 2001, après la chute du WTC,
un projet de construction de la TLC accompagnée du Mausolée
de Paul MAYMONT, a été remis au Maire de New York.
—
Nicolas Schöffer (Schöffler Miklós) est un sculpteur et plasticien français d'origine hongroise. Il est né à Kalocsa en Hongrie, le 6 septembre 1912, et mort à Paris, le 8 janvier 1992. Il fut l'un des principaux acteurs de l'art cybernétique, avec des sculptures automatisées et interactives dès 1956 (Cysp). L'architecture et l'urbanisme vont lui permettre de cristalliser l'ensemble de ses recherches et de donner naissance dès 1955 à l' « œuvre d'art total », la ville cybernétique. Parmi ses projets d'espaces utopiques, on peut citer : un « Centre de loisirs sexuels » ou une université verticale haute de 1 km. En 1970, il présente son projet de TLC (Tour Lumière Cybernétique), prévue pour le quartier de la Défense (Paris), à Georges Pompidou. Des sculptures monumentales de Schöffer sont présentes à Paris, à Gand, en Hongrie. En 2005, l’espace Electra (Paris) lui consacrait une rétrospective majeure. L’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard et l’Espace Gantner de Montbéliard mènent actuellement des recherches sur cette œuvre méconnue.
http://www.olats.org/schoffer/
Une
petite histoire de l’urbanisme
Vidéo
2005
Du néant
absolu à la réhabilitation, le projet retrace de façon
arbitraire une histoire du bâtiment, de la ville et de son organisation,
de l’univers urbain (au sens le plus large du terme). Une petite histoire
de l’urbanisme consiste en une projection vidéo (style présentation
Power Point) et l’affichage d’un plan.
En proposant une lecture de notre environnement direct et indirect, il est
ici question de partager une perception subjective de l’urbanisme,
fonctionnant par analogies et rapprochements formels.
Le film (un diaporama de 900 images-documents collectées via le moteur
de recherche Internet Google) est un développement linéaire,
anachronique et vulgarisant, construit comme un outil pédagogique.
Une longue séquence déroule l’évolution de la
construction habitable (ou presque) les concordances formelles articulent,
en fondu enchaîné, des ensembles cohérents et des relations
consécutives et dégagent par glissement une typologie de l’habitat,
de son agencement et de son évolution dans le temps.
En regard de la projection le “master plan” (image infographique
en caisson lumineux) présente un organigramme (quelque chose entre
le synopsis et le découpage technique du film). Il détaille
les mots clefs et les personnages principaux de l’intrigue ajoutant
au ruban chronologique/dramatique du film les titrages et les cartons explicitant
les ellipses, les flash-backs et mouvements internes de l’histoire.
—
Bad
Beuys est un groupe d’artistes formé en 1999 à
Cergy-Pontoise (France), composé à ce jour de Matthieu Clainchard
et Olivier Cuzin.
Leurs vidéos, installations et dispostifs divers déploient
l’univers et les référents culturels, architecturaux
ou sociétaux de la banlieue. Hip hop, cultures urbaines, mais aussi
tous les standards du mobilier urbain ou du divertissement de masse leur
servent de matière à réflexion, dans une forme de satyre
pop minimale mais bruyante.
Parmi leurs expositions récentes, « Spectrum was the City Name
» à Catalyst Arts (Belfast, 2007), « Final Count of the
Collision Between Us and the Damned » à Carter Present (Londres,
2006), « Une petite Histoire de l’urbanisme », la Vitrine
(Paris, 2005), BABYLONE BY _US galerie Corentin Hamel (Paris 2003).
HLMHTML
animation web
2005
Simon Boudvin
a une double formation de plasticien et d’architecte, il crée
des images hybrides, à partir de situations urbaines standards dans
lesquelles il immisce un certain degré d’anormalité,
grâce à des photomontages d’une grande précision.
Ses détournements frôlent le probable et tracent une limite
ténue entre anomalie et utopie.
Avec HLMHTML, créé avec le plasticien Johan Van Aerden,
le spectateur redécouvre dans le paysage parisien les immeubles de
grande hauteur, datant pour la plupart d’avant 1975. Mais ceux-ci
sont exagérément hauts, puisque leurs étages ont été
copiés-collés plusieurs fois. Avec pour seule altération
la répétition du même, ces immeubles éprouvés
acquièrent un caractère (rétro)futuriste, telles les
tours vertigineuses des décors d’anticipation.
—
Simon
Boudvin (né en 1979, diplômé de l’Ensb-a)
développe différents aspects de cette recherche sur l’environnement
urbain et architectural, à travers des photomontages, comme sa série
Soft anomalies, mais aussi des sculptures-maquettes de projets
utopiques ou des installations de grande échelle.
Parmi ses expositions récentes, « Super Blockhaus Total Parpaing
» avec le Commissariat à Oen Group (Copenhague, 2007), «
Expéditions » à La Galerie (Noisy-le-Sec, 2007), «
Exométries » à la Galerie Hengevoss Dürkop (Hambourg,
2006), « Ville Perdue » à la Galerie Corentin Hamel (Paris,
2005), la Biennale Art Grandeur Nature (Seine-Saint-Denis, 2004). En 2004
il a également bénéficié d’une résidence
à Ssamzie Space (Séoul).